Match au sommet samedi dernier à Avion entre le promu qui réussit un bon début de saison (3 victoires et 1 défaite) et le Sporting Club de Paris, leader du Championnat avec 3 victoires et 1 match nul. Avion est dans la continuité de sa saison dernière en D2 et vient d’épingler Hérouville, Toulon et Goal à son tableau de chasse. C’est donc averti, mais conscient de ses forces et, surtout de l’impact sur le Championnat qu’aurait un bon résultat en terre nordiste, que le club parisien s’est rendu dans le Pas de Calais. Ce sont 10 joueurs valides qui ont fait le déplacement car, Amarilla et Ceccatto, blessés, sont restés aux soins.
Cette rencontre qui a attiré la foule, les 400 places de salle Roger Blézel sont toutes occupées, a tenu toutes ses promesses, a tourné au cauchemar pour le Sporting Club de Paris qui n’a rien pu faire contre l’AS Avion supersonique. Comme attendu, les nordistes ont proposé un bloc bas sur lequel les visiteurs se sont cassé les dents et ils n’ont raté quasiment aucune de leurs contre-attaques grâce à leur jeune marocain Mustapha Rabou auteur des 6 buts.
Les Parisiens n’ont pas fait un mauvais match contre une équipe, qui, si elle reste sur cette dynamique, va poser de problèmes à d’autres cadors du Championnat. D’ailleurs, à la fin de la rencontre c’est plutôt un sentiment de frustration qui dominait côté visiteur.
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Dès le coup d’envoi, le Sporting Club de Paris monopolise le ballon et Rojas se procure de belles opportunités mais Quiles, le gardien avionnais, bien rentré dans son match, veille au grain (1 et 2 min). Les visiteurs n’arrivent pas à prendre à défaut une défense bien organisée bien supplée par son gardien.
Et, comme cela arrive régulièrement dans un match de cette nature, les dominants se font prendre en contre. Un corner joué par le Capitaine Belhaj retombe dans les pieds de Rabou, qui s’échappe plein axe et vient battre De Freitas de près, malgré le retour de Rojas (1-0, 6 min).
Ce but encaissé, ne remet pas en cause la volonté des visiteurs de faire plier l’AS Avion. La reprise de Pasquier sur un centre de Belhaj, est difficilement repoussée du pied par Quilès (7 min). De Freitas, préféré à Lokoka pour son apport offensif et ses frappes lointaines, se fait subtiliser le ballon au milieu du terrain par El Balaoui repris in extremis par Belhaj alors qu’il partait seul au but (8 min).
Les Parisiens possèdent le ballon, se procurent des occasions mais butent sur un gardien présent dans les moments chauds. Ainsi, Ndukuta (9 min), Rojas (12 min), De Freitas et Touré (14 min), Zakehi (15 min), Touré (16 min), Pasquier (18 min) voient leur tentative repoussée par le goal espagnol.
Du côté nordiste, la menace demeure. Les contre-attaques rapides mettent en danger les Parisiens. A la 17ème minute, Kasmi chipe un ballon dans sa propre surface de réparation et vient défier de De Freitas qui s’interpose puis c’est El Khadiri, qui seul au 2ème poteau, rate le cadre sur une attaque express menée par El Hokari (19 min).
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Mené par un petit but d’écart à la pause, le Sporting Club de Paris peut, compte tenu de la physionomie de la première mi-temps, légitimement penser pouvoir retourner la situation en seconde période. D’ailleurs, ils démontrent cette envie après seulement 40 secondes de jeu avec la reprise de volée de Ramirez déviée par Quilès et le ciseau retourné de Zakehi qui frôle la barre transversale (21 min).
Les Parisiens reprennent le jeu à leur compte et acculent les avionnais sur leur but. Sur une nouvelle contre-attaque, parti de sa surface de réparation, El Hokari s’avance et frappe au but. De Freitas repousse le ballon sur Rabou, qui à l’affut, contourne 2 Parisiens et vient marquer d’une belle frappe croisée (2-0, 24 min). Coup de massue pour les visiteurs qui traversent alors un moment faible.
Sur une touche jouée rapidement qui prend la défense parisienne à revers, Charrady trouve le poteau droit de De Freitas et, dans la continuité de l’action, Rabou envoie la balle sur le montant gauche du but avant que le goal parisien ne se saisisse difficilement du ballon (25 min).
Alors que la reprise de volée de Pasquier vient de frôler la base du poteau gauche de Quiles, Avion (ou plutôt Rabou) continue son festival offensif. La frappe de De Freitas monté dans la moitié de terrain nordiste est renvoyée du pied par Quilès sur Rabou qui emmène le ballon de la tête avant de marquer dans le but vide malgré le retour du gardien parisien à ses trousses (3-0, 27 min).
Temps mort demandé par Rodolphe Lopes qui décide de faire rentrer Lokoka dans le but. Sur l’engagement, nouvelle interception et transition rapide nordiste. Rabou, bien servi dans l’axe par Zahry, trouve la lucarne parisienne (4-0, 28 min).
Largement mené, le Sporting Club de Paris passe alors en power-play. Stratégie qui porte aussitôt ses fruits. Zakehi, lancé sur la droite par Pasquier, qui a endossé le maillot de gardien «volant», voit son centre devant le but repris de près par Touré (4-1, 28 min).
L’espoir d’une remontada nait chez les visiteurs quand Zakehi ajoute un nouveau but à la 29ème minute. L’attaquant international français est sur la trajectoire d’un tir de Pasquier qui propulse dans la cage avionnaise (4-2).
Mais voilà, les Parisiens se font une nouvelle fois contrer alors qu’il évoluent en power-play. La passe de Ramirez pour Pasquier est interceptée par… Rabou qui court plus vite que tout le monde pour marquer dans la cage désertée (5-2, 30 min).
Le jeune marocain s’offre même un sextuplé en marquant depuis sa surface de réparation sur une énième récupération de balle (6-2, 31 min).
Malgré un retard revenu à 4 buts, le Sporting Club de Paris ne se résigne pas… mais Quilès reste vigilant dans sa cage. Touré, Zakehi et Belhaj peuvent en témoigner. Il faut attendre les toutes dernières minutes pour assister à la réduction du score : tout d’abord par Pasquier bien servi au second poteau par Touré (38 min) puis par Touré à 20 secondes du coup de sifflet final (6-4).
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Le Sporting Club de Paris s’incline donc devant Avion et son sérial buteur Rabou déjà auteur de 5 buts contre Toulon. Avec son sextuplé du jour, il rejoint dans les annales du futsal, le parisien Alexandre Teixeira qui avait réussi cette performance en 2014 contre Nantes mais toujours loin de Bethino, autre légende du Sporting Club de Paris, qui avait réussi l’exploit d’inscrire 10 buts contre Strasbourg et la Sauce Carlésienne en 2011.
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Défaite paradoxale donc, car après avoir dominé et inscrits 4 buts sur des actions construites, les Parisiens ont encaissé 6 buts sur des actions de transition rapides en contre-attaque. Avant d’affronter Montpellier la semaine prochaine, Rodolphe Lopes et son staff vont devoir cogiter pour trouver des solutions aux difficultés éprouvées devant des équipes proposant un bloc bas. Néanmoins, il y a eu du positif dans cette rencontre : beaucoup d’occasions, de belles actions, pas de relâchement, solidarité…
Considérons cette défaite comme un accident de parcours et que les pendules seront remises à l’heure avec la réception de Montpellier samedi prochain à la Halle Carpentier (début de la rencontre à 16h30).