La salle Bellegrave de Pessac a accueilli samedi soir la Finale de la Coupe Nationale Trophée Muffat-Joly opposant l’Etoile Lavalloise au Sporting Club de Paris. La première de la double confrontation entre ses 2 formations (le week-end prochain, les deux équipes se retrouveront à Caen pour se disputer le titre de Champion de France) promettait beaucoup. D’un côté, un club en plein essor aux statistiques impressionnantes cette saison (1 seule défaite… contre le Sporting Club Paris) au palmarès vierge, et de l’autre côté, un club historique du futsal français aux 6 Coupes Nationales et 5 Championnats de France.
Pour cette fête du futsal, le gymnase est copieusement garni, notamment par des supporters lavallois et parisiens venus en nombre.
Mais voilà qu’avant même de commencer le match, les Parisiens connaissent un coup dur avec la blessure de Eder. En effet, alors qu’il ne reste que 30 secondes dans la phase d’échauffement, le Brésilien se claque au niveau des adducteurs. Bien que strappé par le corps médical, il n’est pas en mesure de participer à la rencontre. Connaissant l’importance de Eder dans le jeu du Sporting Club de Paris, son absence est un véritable préjudice.
Le match a été intense et indécis et les 2 équipes ont proposé un futsal de très bon niveau qui a enchanté et séduit les spectateurs pas forcément spécialistes du futsal.
L’Etoile Lavalloise l’a emporté certes, mais la décision s’est faite sur des petits détails et le résultat aurait pu être inversé si les poteaux du but avaient été ronds et non carrés (comme en 1976 à Glasgow pour les verts de Saint Etienne) sur la frappe de Belhaj à la 23ème minute alors que le score était toujours de 0 à 0.
Avant ce tournant dans le match, la partie a été, comme attendue, très serrée tant les équipes sont proches. Les gardiens de but, Laion, côté Sporting Club de Paris, et Marquet côté Laval, ont longtemps retardé l’échéance en repoussant et déviant moult tirs adverses. La première mi-temps ne connait pas de période d’observation, et les attaques s’enchainent, le ballon allant d’un but à l’autre. Aux occasions parisiennes (Belhaj 1ère minute, Bolinha de la tête 2ème minute, Soumaré bute sur Marquet bien sorti à la 3èmeminute, Ba contré au dernier moment à la 4ème minute), Laval réplique par El Mesrar à la 5ème minute et Bakkali à la 6ème minute sur corner.
C’est une finale de Coupe et les duels sont accrochés à tel point que les Parisiens sont à 4 fautes après seulement 7 minutes de jeu. A la 9ème minute, Ndukuta, d’un tir en pivot met en difficulté Marquet qui ne peut repousser le ballon que du bout du pied. Les Parisiens font le jeu et leurs adversaires procèdent plutôt en contres. Les opportunités d’ouvrir le score sont à mettre au crédit des hommes de Rodolphe Lopes : à la 12ème minute, Bolinha joue rapidement une touche pour Soumaré, seul au second poteau, mais la reprise de l’international français passe à gauche du but ; à la 13ème minute, la tentative lointaine de Laion est boxée des deux poings par Marquet ; une minute plus tard, la reprise de volée de Saadaoui passe de peu au-dessus de la cage ; enfin, à la 16ème, Ba se défait de El Mesrar, se retourne pour tirer mais sa frappe est renvoyée par la poitrine du gardien lavallois. Pendant ce temps, une seule occasion pour les mayennais par Bakkali qui oblige Laion à un arrêt de grande classe (14 min).
Première partie de match intéressante, avec de jolis mouvements collectifs, des duels parfois rugueux (d’ailleurs, on se demande comment Abdessamad a pu quitter le parquet sans un carton jaune !) et un score vierge à la pause qui reflète bien la physionomie de la partie.
A la reprise, après un premier corner obtenu par Laval qui se termine par une reprise de volée hors cadre de Mouhoudine, ce sont les Parisiens qui continuent d’avoir l’initiative du jeu, mais l’efficacité fait défaut. Saadaoui reprend de volée un corner mais Abdessamad le détourne, puis Ba, lancé par Laion, résiste au retour de El Mesrar, lobe Marquet sorti à sa rencontre mais Bakkali arrête le ballon avant qu’il ne franchisse la ligne de but (22 min).
A la 23ème minute, Laion gagne son face à face avec El Mesrar et dans la continuité de l’action, Belhaj, de l’aile gauche trouve la base du poteau gauche. C’est le tournant du match.
Ce temps fort parisien voit Ba tirer au-dessus du but (26 min) et Marquet repoussé du poing une reprise de volée de Saadaoui (27 min). Puis Laval refait surface. Tout d’abord Napoles se présente seul devant Laion qui sort vainqueur de cette confrontation (28 min) puis Ba, comme Bakkali précédemment, supplée sur sa ligne son gardien lobé et Chaulet, pressé par Kaique, met le ballon en corner. Abdessamad se charge de le tirer : il trouve Bakkali plein axe qui trompe Laion d’un tir à ras de terre (1-0, 29 min).
Il reste 11 minutes et le Sporting Club de Paris a le temps de revenir au score. Mais les absences de Finéo et de Eder, conjuguées à la forte chaleur qui règne dans la salle font naitre des crampes chez les joueurs. A peine remis de leurs émotions, les Parisiens encaissent un second but à la 31ème minute marqué par El Mesrar en contre-attaque (2-0).
Aussitôt passé en power-play, les Franciliens ont une belle occasion de revenir au score mais le tir de Belhaj finit dans le petit filet gauche et le centre tir de Ba est détourné du pied par Marquet (33 min).
Bien qu’ils mènent au score, les Mayennais ne ferment pas le jeu et Napoles, lancé dans l’axe, voit sa tentative qui prenait la direction de la lucarne, dévié de belle manière par Laion (34 min). Soumaré croit avoir marqué mais le gardien tend suffisamment la jambe pour éviter que le ballon ne franchisse la ligne (35 min). Les attaques placées en situation de power-play n’aboutissent pas et le chronomètre défile inexorablement… sans que le score n’évolue.
Le Sporting Club de Paris échoue, sans démériter, donc dans la conquête de sa 7ème Coupe Nationale et c’est la première fois que le club perd une finale. Il a fallu un vainqueur, ce fut Laval mais, au regard de la physionomie de la partie, le trophée aurait très bien pu, aussi, prendre la direction de la capitale. Il y aura la revanche samedi prochain pour la désignation du Champion de France et espérons que les têtes et les corps parisiens ne sont pas trop atteints par cette défaite et qu’ils trouveront les ressources nécessaires pour clore, de la plus belle des manières, cette saison.
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Etoile Lavalloise 2-0 Sporting Club de Paris
Arbitres : Jordan Feltesse & Tristan Daniele
Buteurs : Etoile Lavalloise : Bakkali et El Mesrar
Sporting Club de Paris : Laion (GK), Souare (GK), Ba, Belhaj, Bolinha, Chaulet, Eder, Kebe, Ndukuta, Saadoui, Soumaré et Teixeira