Le Sporting Club de Paris a pris la direction de Ploufragan, dans les Côtes d’Armor, pour le remake de la Finale de Coupe Nationale Muffat-Joly qui s’est déroulée à Pessac en juin 2023 contre le même adversaire, l’Etoile Lavalloise. A l’époque, les Parisiens s’étaient inclinés sur le score de 2-0 à l’issue d’une partie très disputée.
Mais contrairement aux saisons passées, cette année les confrontations entre les clubs sont en faveur du Sporting Club de Paris qui reste invaincu (match nul en Mayenne et victoire à Carpentier)… un bon présage pour les Franciliens qui sont en quête d’une septième Coupe Nationale ?
De leur côté, les Lavallois souhaitent conserver le trophée pour la troisième année de suite.
UNE PREMIÈRE MI-TEMPS LAVALLOISE
Sans une prestation XXL de son gardien de but Francis Lokoka, qui les a maintenus en vie très longtemps, le Sporting Club de Paris n’aurait pas pu challenger les mayennais jusqu’aux prolongations.
L’Etoile Lavalloise a dominé la première mi-temps tant au niveau de la possession de ballon que du nombre d’occasions devant un Sporting Club de Paris plutôt attentiste et en réaction.
Les coéquipiers de Abdessamad Mohammed ont attaqué fort dès le coup d’envoi. Après seulement 20 secondes de jeu, Bakkali sollicite Lokoka. Le marocain oblige le gardien parisien à une belle parade pour dévier son tir à la 2ème minute. C’est ensuite une frappe de Mohammed qui frôle la lucarne droite parisienne.
A la 4ème minute, un une-deux entre Mohammed et Bakkali est finalement stoppé par Lokoka. Alors qu’ils viennent de se procurer leur première opportunité avec un ballon remonté rapidement par Amarilla pour la tête de Rojas, Marquet, qui vient de capter la balle, alerte Guirio qui chevauche sur l’aile droite. L’international français déclenche une frappe, qui est légèrement déviée par Ceccatto, trompe Lokoka (0-1, 5 min).
Piqués, les Parisiens passent enfin à l’offensive et Zakehi trouve le poteau droit de Marquet (6 min). Les débats s’équilibrent même si le gardien parisien est plus sollicité que son homologue lavallois. A la 9ème minute, El Mesrar manque son lob de près sur Lokoka.
Le Sporting Club de Paris se retrouve à 5 fautes et 3 cartons jaunes à la 14ème minute.
La pression mayennaise ne faiblit pas et Napoles est trop maladroit pour ajouter un second but (15 et 16 min). Côté parisien, la réplique se fait par des actions individuelles, telles celles de Touré (tir trop croisé à la 16ème min) ou Lokoka (frappe lointaine non cadrée à la 17ème minute). Une faute lavalloise non sifflée profite à Mohammed qui vient défier Lokoka qui gagne son face à face (19 min).
La dernière action significative est à porter au crédit du Sporting Club de Paris avec la tentative non cadrée de Ramirez bien démarqué par Zakehi (20 min).
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UN BUT DU SPORTING EN FIN DE PARTIE
Au retour des vestiaires, changement de physionomie avec de Parisiens plus incisifs.
C’est d’abord un coup franc plein axe de Pasquier qui est repoussée par Marquet (22 min), avec ensuite un dégagement à la main de Lokoka qui retombe sur la tête de Bakkali qui est proche de tromper son gardien.
Au prix d’un arrêt réflexe, Marquet détourne la balle en corner (23 min). Vient ensuite un tir de Ramirez difficilement captée par le gardien mayennais (26 min). Face à cette petite domination stérile, Laval revient petit à petit dans la partie. Mohammed (30 min) oblige Lokoka à un superbe arrêt sur une frappe surpuissante puis, Bakkali vient buter sur le gardien parisien (32 min).
Lutin est à deux doigts de tromper son goal sur une passe de Amarilla pour Belhaj que le lavallois dévie vers sa cage (31 min). Marquet s’interpose d’une main ferme sur une tentative de Ndiaye bien lancé par Amarilla (31 min).
Le Sporting Club de Paris enchante ses fidèles et bruyants supporters avec une belle action orchestrée par Touré qui talonne pour Zakehi qui est contré in extremis (33 min).
Mais la menace lavalloise reste présente. El Mesrar trouve la barre transversale de Lokoka à la 34ème minute. Une grosse faute de Bakkali sur Amarilla ne lui vaut qu’un carton jaune mais son équipe se retrouve à 5 fautes à la 35ème minute.
Vient ensuite l’épisode du chronométreur et de l’exclusion de Rodolphe Lopes.
Cette injustice semble galvaniser les joueurs parisiens qui défendent avec vaillance leur but et qui tentent de revenir au score. Lokoka gagne de nouveau son duel avec Mohammed qui se présente seul devant lui (37 min).
Une main de Bakkali qui intercepte une passe de Rojas n’est pas sifflée… Ça aurait dû être la sixième faute et valoir un tir à 10m pour les Parisiens.
Le passage en power-play du Sporting Club de Paris n’apporte rien et c’est sur une action classique en contre-attaque que la délivrance arrive. Zakehi récupère le ballon dans son camp, il remonte le terrain et sert Amarilla sur l’aile droite. Le centre de ce dernier est touché par 2 Mayennais avant de se terminer dans la cage lavalloise.
Il reste 10 secondes à jouer et le Sporting Club de Paris égalise pour la plus grande joie des joueurs, du staff et des nombreux supporters qui n’ont cessé de les encourager (1-1).
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UNE PROLONGATION DISPUTÉE
Place aux prolongations… Revigorés par leur égalisation, les Parisiens débutent fort ces 5 premières minutes. Zakehi, reçoit un dégagement à la main de Lokoka, il remise en arrière pour Touré qui centre immédiatement pour son Capitaine seul face au but. Malheureusement pour lui et son équipe, Belhaj voit sa reprise s’envoler au-dessus de la cage de Marquet (41 min).
Le réalisme est du côté mayennais. Un ballon récupéré sur un corner parisien profite à Bakkali qui voit sa tentative repoussée une nouvelle fois par Lokoka mais la balle revient dans les pieds de Mohammed qui trouve la lucarne droite du Sporting Club de Paris (1-2, 42 min).
Ne se décourageant pas, les coéquipiers de Belhaj repartent de l’avant et un centre de Ramirez trouve Zakehi, qui, bien placé devant le but, rate sa reprise (43 min). Laval manque d’aggraver la marque par l’intermédiaire de Lutin qui croise trop son tir (44 min).
Le Sporting Club de Paris décide d’évoluer en power play-dès la reprise de la prolongation. Zakehi profite d’une remise en pivot d’Amarilla pour tenter sa chance, mais le ballon fuit le cadre (47 min). La possession de la balle s’avère stérile, les Parisiens ne trouvent pas la faille pour revenir au score. Au contraire la dernière occasion est pour Laval, qui sans un retour express de Belhaj dans son but, aurait ajouter un troisième but.
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UN SPORTING SOLIDAIRE ET COMBATIF
Le Sporting Club de Paris a livré une prestation remarquable et intense mais s’est incliné 2-1 après prolongation face à l’Etoile Lavalloise, double tenant du titre, dans une finale de Coupe Nationale haletante et pleine de rebondissements. Malgré cette défaite, le Sporting Club de Paris a démontré une belle maitrise technique, une grande solidarité et une combativité à toute épreuve. Dominateurs par séquence, les hommes de Rodolphe Lopes n’ont jamais abdiqué, et leur retour inespéré en fin de match prouve la force mentale de ce groupe.
Le Sporting Club de Paris aura combattu avec ses armes, fait preuve de vaillance et surtout n’aura pas démérité devant une belle équipe de Laval et les aléas de l’arbitrage. En tout cas, leurs supporters ne s’y trompent pas et remercient, par les applaudissements, les joueurs pour leur belle prestation et les efforts fournis. Tous ne rêvent que d’une chose : une revanche le 21 juin prochain pour la Finale du Championnat de France !
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ENCORE DEUX MATCHS DE CHAMPIONNAT AVANT LES PLAYS-OFFS
Mais pour parvenir à cette finale, il reste 2 matchs de Championnat à disputer avant les play-offs. Samedi prochain, le Sporting Club de Paris fera le court déplacement jusqu’au Kremlin Bicêtre pour un match à double enjeu : une victoire des Parisiens leur officialiserait l’assurance de la seconde place qualificative pour les plays-offs et la quasi-rétrogradation des val-de-marnais en D2.
Pour cette rencontre classée à enjeux et à hauts risques, souhaitons des arbitres et des officiels à la hauteur !